lundi 23 septembre 2013

Il pleut bergère...


Alors on s'est rendu à Phnom Penh, " The pearl of Asia", qui mérite bien son titre avec sa jolie promenade au bord du Mékong. Il reste que ça choque de rentrer dans une ville de 2 millions d'habitants après plusieurs jours de campagnes. On a dû retarder notre arrivée dans la grande ville d'une journée à cause de manifestations du partie d'opposition qui conteste le résultat des élections d'il y a un mois. Un homme a reçu une balle dans la tête la journée avant qu'on arrive alors on s'est gardé d'aller manifester avec les locaux.

À Phnom Penh, on y va pour les musées d'art ou bien pour s'instruire sur la période des Khmers rouges. On a malheureusement pas vu les musées d'art préférant rester assis sur un banc devant le musée pendant 2 heures à se faire un film sur la vie des gens. Par contre, on est allé voir Tuol Sleng, une école primaire transformée en prison pendant les khmers rouges qui y ont gardé 20 000 personnes avant de les tuer dans les champs de la mort que nous avons aussi visités. Chaque prisonnier était photographié avant d'être torturé. Dans la prison, on trouve une photo de chacun de ses prisonniers dont des enfants de 3 ans... Au champ de la mort, des restants d'os et le très morbide killing tree où on y fracassait la tête des bébés en les tenants par les pieds. Le tout entre 1975 et 1979 où plus de 2 à 3 millions de Cambodgiens furent tués  soit le quart de la population. Le plus traumatisant dans tout ça, c'est que tous les Cambodgiens souriants qui nous entourent âgés de plus de 30 ans ont vécu cette période.

De Phnom Penh, on s'est rendu à Kampong Cham qui se trouve 125 km plus loin sur la route principal. On trouvait que la distance était trop importante alors on a décidé de prendre un raccourci le long du Mekong. Nous avons donc sauver 15 km, mais les 45 derniers km étaient dans la boue parfois jusqu'à mi-roue où il fallait marcher. Marcou a fait une glorieuse chute dans la boue et s'est donc retrouvé en cuissard et en bédaine à se laver dans une marre sous le regard amusé des Cambodgiens, qui voyaient probablement une peau si blanche pour la première fois de leur vie. Quelques larmes d'épuisement plus tard sous les encouragements des Cambodgiens qui se demandaient sincèrement ce que l'on faisait là, on a atteint la ville juste avant le coucher du soleil couvert de boue jusque dans le visage, mais bien heureux!

Le lendemain, on s'est rendu au Rana homestay, tenu par Don, un américain, et Kheang, une Cambodgienne ainsi que leurs 2 enfants. Le couple accueille des gens désireux d'en apprendre plus sur la culture locale dans le village où Kheang est née. Au programme, une visite des environs d'abord à pied, puis,à vélo où Kheang nous sert d'interprète, puis à chaque soir, ils invitent quelqu'un du village pour venir nous parler. La première soirée, c'était la mère de Kheang qui travaille au champ depuis 70 ans. Elle a donc été témoin de toute les époques de l'occupation française à aujourd'hui en passant par la période des khmers rouges.

Notre meilleur moment du séjour, la visite d'une madame qui tisse des foulards traditionnels en coton chez elle. On apprend comment tisser les foulards, mais surtout comment s'en servir. Léa a d'ailleurs un cours spécial pour apprendre comment aller aux toilettes en nature sans se montrer. Les dames corrigent même sa technique. Finalement, on parle politique, on en apprend plus sur les méthodes de corruption du parti au pouvoir, le tout en chuchotant au cas où il y aurait des oreilles indiscrètes.

Contents de notre expérience culturelle, on a pris le nord par les routes secondaires. Après avoir pris un traversier local, on s'est retrouvé sur une petite route de gravelle où nous avons fait escale dans un petit village éloigné pour boire un petit thé glacé. Alors qu'on sirotait notre breuvage au bord de la route, père Lucas, un prête italien d'une trentaine d'années qui habite dans se petit village catholique depuis 4 ans est venu nous trouver. Il nous a d'abord invité à aller donner la communion à domicile pour des femmes malades du village qui n'étaient pas en mesure de se déplacer pour la messe du matin. Puis il nous a invité à se rendre à l'Église où avait lieu une fête organisée pour célébrer la fin du camp d'été d'anglais pour les enfants du village. On arrive sur le site pour y trouver une trentaine d'enfants de 5 à 16 ans en train de danser sur de la musique techno sortant des hauts-parleurs de l'Église. On s'est joint à la danse avec le père.

On est vraiment tombé sous le charme de l'endroit et du père Lucas qui agit vraiment comme un travailleur social. On en a appris beaucoup sur la vie des campagnes, surtout sur les problèmes de violence conjugale (60% des foyers) ou d'exode des enfants vers la Korée ou la Thaïlande pour y faire plus d'argent. 3 heure plus tard, l'estomac bien plein, on est reparti sur nos bécanes le sourire aux lèvres, contents de savoir qu'il y a du monde comme le père Lucas dans la vie.

Finalement, on a gagné Kratie au bord du Mekong. À cause des pluies importantes des dernières semaines. L'eau est à son plus haut en 4 ans. Puisqu'elle est surélevée la route est la seule parcelle de terre à l'extérieur de l'eau. La vie se passe donc sur ce bout d'asphalte. Il nous faut zigzaguer entre les familles qui cuisinent, les vaches qui mangent du foins, les cochons qui font leurs trucs de cochons... Les gens partent de leurs maisons inondées jusqu'à la route en bateau, le sourire au lèvre, ils ont sûrement vus pire...





dimanche 15 septembre 2013

Train de bambou et ville flottante


Voilà 10 jours déjà qu'on est au Cambodge et on adore!

Notre première escale fût aux temples d'Angkor. Presque toutes les personnes qui ont voyagé au Cambodge nous avait dit que c'est incroyable. La place à visiter en Asie semble-t-il. On a donc fait changer nos billets d'avion pour arriver là et pouvoir l'inclure à notre itinéraire. Nos attentes étaient donc peut-être trop élevées, mais on a été franchement déçu.

Pendant 2 jours, on a parcouru les sites d'Angkor sur nos vélos et c'est effectivement très beau. Malheureusement, comme la majorité des sites touristiques, on y va, on regarde, on prend des photos (les mêmes qu'on peut trouver sur google idéalement) puis on s'en va. Nous sommes heureusement dans la saison la plus creuse pour le tourisme au Cambodge soit septembre et octobre et malgré tout, les touristes descendent en masse des autobus. Bref, on a pas trouvé l'âme d'Angkor.

Heureusement, 95 % des touristes qui vont au Cambodge visitent les temples d'Angkor, la capitale Phnom Penh puis la plage à Siannoukville. En dehors de ça, c'est la campagne Khmer. Des étendues de rizières au relief plat habitées par des Cambodgiens aux sourires vraiment sincères.

On se permet donc des journées de 100-110 km sur nos vélos où de toute la journée, on ne rencontre pas un chat qui connaisse un autre mot d'Anglais que "Hello". Du bonheur... L'arrêt pour manger est toujours intéressante. Premièrement, il faut savoir identifier un restaurant, car tout est écrit en Khmer, ce qui ressemble à du chinois. En général, c'est un paquet de table en plastique sous un auvent. Alors on s'assoit puis on dit "niam" en faisant comme si on mangeait avec nos mains. Si notre interlocuteur fait des grands signes bizarres alors ce n'est probablement pas un restaurant. Si il revient avec de la nourriture, on sait qu'on est au bon endroit. On ne sait donc jamais ce que l'on commande, car ça c'est à un autre niveau. Heureusement, des fois, il y a d'autres clients, alors on peut pointer leur assiette si ça a l'air bon. On a même fait l'achat d'un dictionnaire en phonétique pour se faire comprendre, mais oubliez ça, l'accent québécois n'est pas compris ici.

À part ça, côté vélo, l'obstacle principal, c'est le 43 degré celcius affiché par notre thermomètre avec humidité. On pense honnêtement que ce n'est pas humainement possible de transpirer plus que nous. On boit 6 litres par jour à 2 et malgré tout, on reste déshydraté. Heureusement qu'on a droit à notre orage à chaque jour pour nous rafraichir. Rouler sous la pluie, c'est trop génial, on est tout sale et on rencontre pleins d'autres Cambodgiens aussi en vélos, mais qui réussissent à rester tout propres. Mystère de la vie...

Côté visite touristique. Nous avons passé 2 jours à Battambang dont une journée pour soigner la tourista à Marcou.  Nous nous rendions à Battambang dans le but d'aller faire du kayak sur la rivière Sangker et voir les pêcheurs et prendre des cours de cuisines, ce que l'on a fait.

Aussi, en se cherchant un lift pour aller au kayak, le chauffeur de tuk-tuk nous a d'abord proposé d'aller faire un tour sur le Bamboo train. Le principe, c'est qu'il y a une voie ferrée désaffectée. Les habitants du coin ont donc décidé de la recycler pour amener des choses d'un village à l'autre. Ils ont fabriqué des plateformes de Bamboo qu'ils ont mis sur des roues de trains avec un moteur à tondeuse. Lorsque deux trains se rencontrent, celui le moins chargé est vidé sur le bord de la voie et défait en pièces détachées pour ensuite être reconstruit l'autre côté. Le tout en moins de 1 minute. Bing bang, on a survolé la voie ferrée tout brisée en se disant que notre chauffeur devait être un professionnel. Par deux fois, on a dû démantibuler notre train, quel plaisir.

Après ça, on a sillonné des villages khmers jusqu'aux cavernes de la mort. Sur une montagne au milieu des plaines, il y a un temple bouddhiste qui a jadis servi de prison pendant les khmers rouges. À côté, il y a des cavernes que Pol Pot et son clan ont utilisé à des fins douteuses. Comme nous l'a expliqué l'enfant de 10 ans qui nous a servi de guide et qui nous répétait par coeur ses phrases apprises en Anglais : "Ici, dans la première caverne de 1975 à 1979, les khmers rouges lançaient les bébés dans le fond de la grotte pour les tuer. Ensuite, dans celle-ci que vous voyez à votre gauche, on amenait les adultes jusqu'au trou que vous pouvez voir là-haut, on leur tranchait la gorge et on les tirait dans le trou où ils tombaient ici." Un gros monument en vitre au fond de la grotte, rempli de crânes et autres ossements d'humains témoigne de ses événements tragiques d'il y a à peine 30 ans. Assez traumatisant. 

Pour terminer ces 10 jours, nous sommes allés à Kampong Luong, une ville de plus de 10 000 habitants sur l'eau. En effet, le Cambodge a un énorme lac en son centre qui grandit de 4 fois pendant la saison des pluies. Donc, lorsque la saison sèche arrive, chacune des maisons flottantes de la ville sont remorquées une à une des kilomètres plus loin. Sinon, pour le reste, ça ressemble à une ville normale avec la quincaillerie, la station-service, le bar karaoke... Mais les gens circulent en bateau.

Nous avons eu l'idée d'aller coucher dans la ville en question, alors on a embarqué nos vélos sur un petit bateau et on est allé couché chez une madame  qui a un plus gros bateau que les autres donc de la place pour nous. La vie est un spectacle ici, on a passé la journée à regarder les vendeuses ambulantes qui rament avec des bateaux surchargés de fruits et légumes, de poissons, de viande, de poulets vivants, de bric à brac...

Pour ce qui est de notre hôte, disons que c'est un drôle d'endroit. Un gecko qui te chie sur l'épaule, des chiens qui nous accueillent en urinant généreusement sur nos bagages, un rat dans notre chambre le matin. La toilette : un trou avec le lac au fond, 10 000 personnes qui font leur besoin dans l'eau tous les jours et tout le monde se lave autour en se baignant dans le lac. Nous avons pas osé demander avec quelle eau ils ont fait cuire notre riz. Du point de vue sanitaire, on repassera. À côté de notre chambre, il y avait 3 tables de pool où les ados de la ville sont débarqués en soirée. Devant notre chambre, un miroir et une chaise où notre proprio s'improvisait coiffeur pour les petits monsieur du coin. Le clou du spectacle, un singe en laisse que les enfants du quartier venaient écoeurer chacun leur tour. Quand il se sentait contrarier, il se tournait la tête entre les deux jambes nous exposant ses testicules pour nous montrer c'est qui le boss. Quand on est parti, il s'est agrippé à 2 mains sur nos roues de bicycle en faisant le beau. On est presque reparti avec un troisième partenaire.







jeudi 5 septembre 2013

Yoga sur une île


C'est après une journée de 80 km de vélo que nous avons rejoint la baie de Sekotong. La journée avait bien mal commencé avec la chaîne de Marcou qui s'est cassée en 2. Après une pause mécano, nous avons fait face à un embouteillage monstre sur la route... En effet, la route principale s'est transformée en énorme marché. Ça commence par les vendeuses de fruits, puis de légumes, puis la quincaillerie (ça c'est des monsieurs qui vendent), puis le bétail. Disons que deux cyclistes blancs, ça passe difficilement inaperçu dans un marché de village. On goûte à toute sorte de truc qu'on connait pas... " Apa itu ? (Qu'est-ce?)" Malheureusement, la réponse ne nous éclaire pas plus alors on achète. Une vieille madame toute plissée, les dents rougis par le bétel prend même Marcou par le bras avec un de ses sourires. On croit qu'elle pensait sincèrement qu'il était son petit-fils. On a pédalé avec un sourire qui ne décollait pas pour le reste de la journée.
À Sekotong, nous nous sommes rendus, sur Gili Gede, une île d'environ 5 km de longueur et tout en relief. Au programme, yoga et méditation de 7h30 à 9h30 puis lecture dans un hamac ou bien snorkelling dans les îles désertes en face ou bien tournée de l'île à vélo.
3 villages de pêcheurs des plus sympathiques occupent l'île. L'ascension d'une des nombreuses petites collines de l'île permet d'avoir une vue incroyable de la mer et des îles aux alentours. Au coucher du soleil, avec le chant de la mosquée et les vaches et chèvres qui broutent paisiblement au pied de la colline, on vous garanti que le charme opère. 
Malheureusement, toute bonne chose a une fin, nous avons donc quitté la mer pour Mataram, capitale de Lombok. Les vélos dans une boîte et hop, nous voilà rendu à l'aéroport de Kuala Lumpur, en Malaisie où nous passerons la nuit avant de s'envoler pour le Cambodge.
C'est donc la fin de notre expérience indonésienne. Dommage, on commençait à se débrouiller pas mal bien avec la langue indonésienne. Faut croire, qu'on est dû pour sortir de notre zone de confort...




Lombok Timur - 28 août


Depuis Senaru au nord, nous avons suivi la côte jusqu'à Kuta Lombok, le tout en 11 jours. Notre premier escale fût à Labuhan Pandan où nous avons couché chez une Madame très sympathique, mais ne parlant pas un mot d'Anglais. Heureusement notre hôte était une cuisinière hors paire, nous y sommes donc restés 2 nuits. Nous avons profité de notre journée de congé pour aller explorer Gili Kondo, une petite île déserte aux plages de sable blanc. Nous nous sommes faits déposer sur l'île à 9 heures le matin et on devait se faire reprendre vers 14h00. L'île est minuscule, on y fait le tour en 10 minutes à pied. Toute la journée, des familles indonésiennes y débarquaient et immanquablement, nous repéraient et venaient se faire prendre en photo avec nous. 14h -15h-16h-17h avec le soleil qui commence à se coucher à l'horizon et toujours aucune nouvelle de notre bateau, que des familles indonésiennes qui prennent des photos. Alors que nous commencions à envisager passer la nuit à la belle étoile, un petit bateau de pêcheur que nous ne connaissons pas arrive finalement à l'île et nous fait signe de monter pour finalement nous amener à la côte. Notre bateau n'étant pas assez fort pour se rendre à l'île en affrontant les grands vents qui s'étaient levés pendant la journée. Drôle de séjour,sur notre île déserte.
De là nous avons continué notre chemin vers le sud. Exténués à cause de la chaleur, nous nous sommes arrêtés près d'une plage où nous avons trouvé des bungalows à louer. Les gens ne savaient pas trop comment interagir avec des touristes, car ils n'en voient jamais. Au final, nous nous y sentions pas la bienvenue. Pour ajouter à ce sentiment bizarre de ne pas être à notre place, il s'est avéré que le bâtiment derrière notre petit bungalow était un club plein à craquer de gars chauds alternant entre danse et karaoké le tout de 20h00 à 3 heures du matin.
C'est donc après cette bonne nuit de sommeil que nous sommes partis vers des contrés plus accueillantes. Arrivé dans le sud, nous avons abouti dans un petit village de pêcheur sur la péninsule au sud-est de Lombok. Là-bas nous sommes arrivés dans une famille Sasak qui ont un petit homestay. Notre hôte, Rumaji, nous a fait découvrir son petit coin de paradis encore bien préservé du tourisme de masse. Ici, tout le monde vit ensemble et mange ensemble, incluant les touristes. Tout pour se sentir comme chez soi, nous y sommes donc restés 7 jours. 
Semaine pendant laquelle notre hôte nous a trimbalé dans une fête foraine, un mariage, en snorkelling, à des plages aux eaux turquoises et au sable blanc avec personne en vue sur des kilomètres ou encore sur d'autres îles désertes. Notre coup de coeur du voyage sans aucun doute. Notre plus beau moment : 6 heures du matin, en bateau sur la mer turquoise, le soleil se lève à l'horizon en même temps que le chant de la mosquée résonne dans toute la baie, Marcou et Léa qui pagaient pendant que Rumaji sort progressivement le filet avec ses quelques poissons...
C'est avec regret que nous avons quitté ce petit paradis pour prendre la direction de Kuta Lombok, la nouvelle destination en vogue en Indonésie. Effectivement, la vue est magnifique et le surf est accessible sans être trop touristique. Malheureusement, après notre semaine chez Rumaji, le charme n'opère plus et malgré les plages de rêve, on aimerait mieux être chez nous.
Nous partons donc demain pour la baie de Sekotong, notre objectif étant de faire quelques jours de yoga sur une île pour notre dernière semaine en Indonésie.




De Bali à Lombok - 16 août


Il s'est passé pas mal de choses depuis 3 semaines... Dans un premier temps, nous avons réussi à rejoindre Amed par une route des plus accidentées, du genre que les gens avaient besoins de débarquer de leur scooter pour monter certaines côtes. C'est donc exténué que nous avons entrepris nos cours de plongées sous-marine. Nous étions jumelés à un couple de notre âge venant de la Nouvelle-Zélande, dont les parents ont un immense domaine au bord de la mer où ils ont un jardin bio, un camping... Disons que nous nous sommes super bien entendus, ce qui a rendu le cours des plus agréables. Pour ce qui est de la plongée, ça prend plusieurs plongées pour trouver ses repères, mais Amed était l'endroit parfait pour commencer et nous avons adoré. Pour notre dernière plongée, nous sommes même allés explorer une énorme épave de bateau de plus de 100 m de long, au lever du soleil, avec un paquet de poissons de toutes les couleurs et tous les formats.
Ensuite, de Amed, nous avons pris un bateau pour Gili Meno, à Lombok,  petite île dont nous pouvions faire le tour en 1 heure à pied. Au programme, une mer turquoise où nous y avons vu pleins de tortues et d'autres poissons autant en snorkelling qu'en plongée, car oui, nous avons cédé à la tentation et récidivé pour 2 autres plongées. Nous avons également rencontré par hasard notre couple de Néo-Zélandais qui nous ont accompagné dans nos quelques activités et après-midi détentes sur la plage. Une semaine à relaxer est cependant si vite passée.
Sentant nos muscles de cyclistes disparaîtrent progressivement, nous sommes finalement sortis de notre état végétatif pour rejoindre Lombok. C'est avec un peu d'appréhension que nous abordions cet île ou semble-t-il, les gens sont plus hostiles aux touristes. 70 km de vélo plus tard sur une route beaucoup moins achalandée que Bali, entre mer et rizières, où les carrioles à chevaux circulent au côté des voitures et nous sommes déjà aux anges. Pour ce qui est des gens de Lombok, en un journée de vélo, nous sommes arrêtés jaser pendant 2 heures au bord de la route avec des Indonésiens parlant 2 mots d'anglais, avant de se faire interpeller quelques heures plus tard par une bande d'adolescents qui tenaient à nous faire goutter à leur noix de coco fraîchement cueillie et finalement aboutir dans un autre village où un arrêt hydratation au dépanneur a vite fait de nous la curiosité des gens du coin... Que du bonheur.
Aujourd'hui, nous revenons d'un trek de 4 jours dans les montagnes, où nous avons monté le mont Rinjani. Extrêmement achalandé à ce temps de l'année, c'est plus de 300 personnes, majoritairement des Indonésiens, qui se réveillent à 2h30 du matin pour tenter d'arriver au sommet pour le lever du soleil dans un froid de canard. Fait cocasse, nous avons rencontré au sommet le cousin de Marcou, Pierre-Mathieu, comme quoi le monde est petit. Dans le cratère du volcan, il y a un lac émeraude au milieu duquel pousse un autre volcan plus petit, mais encore actif. C'est donc un volcan dans un volcan, ce qui crée un paysage particulièrement impressionnant.
Demain, nous repartons à vélo pour changer le mal de place, direction le sud de Lombok qui paraitrait-il, regorge de plages incroyables. Pour s'y rendre, nous longerons la côte est de Lombok, qui ne figure dans aucun guide touristique, nous vous dirons pourquoi dans nos prochains messages.