Ça monte, ça descend... les pneus éclatent

Depuis 7 jours déjà que nous avons quitté la mer pour les montagnes. 3 jours de vélo et 3 jours de paresse se sont succédés. De la mer, nous avons vite gravi vers Munduk dans la première journée. Fiers de notre ascension, nous étions convaincus d'être près du sommet de la route, nous avons donc fêtés notre exploit, vu sur les volcans au coucher du soleil dans un joli restaurant familial.
C'est tard le lendemain que nous avons commencé à rouler, certains de la petite journée qu'il nous restait à faire, erreur monumentale... C'est 700 m de dénivelé que nous avons dû parcourir en 4,8 km d'une route des plus escarpée. Nous qui croyions être bons pour lire des cartes, et bien non. Nous avons donc franchi cette section en 1h30 et sur nos vélos, pas à pied, aux sons des commentaires des gens qui nous dépassaient en voiture allant de "You crazy" à "I love it". Vitesse moyenne : 3 km/ heure. C'est par contre plein d'endorphine que nous avons rallié Bedugul où nous avons achevé notre journée par une promenade de 2 heures dans la brume, entouré d'arbres immenses et de fleurs variées dans un des plus grands jardin botanique d'Indonésie, moment magique.
C'est dans un froid de canard et sous la pluie battante que nous avons entrepris notre 3e journée de vélo dans les montagnes. Cette dernière s'est entamée par une longue descente, des freins surchauffés et des pneus trop gonflés (et oui nous connaissons malheureusement rien aux vélos, donc nous n'avons pas le bidule pour vérifier la pression dans nos pneus), autant de conditions gagnantes pour bousiller nos chambres à air anti-crevaison dont nous avions l'attente qu'elles nous durent toute le voyage. Bilan de la journée : 3 crevaisons, état des chambres à air crevées selon Comment réparer son vélo pour les nuls : irréparables. Malgré tout, ce fût la plus belle journée de vélo du voyage où nous avons roulé sur des routes douteuses, approchant beaucoup du vélo de montagne pour traverser des rizières à perte de vue, à Jatiluwih qui signifie "vraiment merveilleux" et qui est un village protégé par l'UNESCO.
Nous avons rejoint le Bali Mountain Retreat, domaine de plusieurs petites habitations à flanc de montagne où nous couchons dans un magnifique grenier à riz recycler en habitation. Nous avons donc décidé d'y rester 4 nuits. Au menu: cours de cuisine, lecture, détente... Hier nous avons fais une randonnée d'une journée dans la jungle et les rizières environnantes, quel plaisir ce fût de goûter à tous les fruits trouvés sur notre passage. Notre préféré: le fruit de la passion...
Demain, départ pour Ubud, capitale culturelle de Bali.

L'accueil balinais

Oh que peu de chemins parcourus depuis le dernier message, mais oh combien de Balinais sympathiques rencontrés. Nous sommes sortis pendant quelques jours du sentier touristique pour nous retrouver à Baluk-Rening Pantai, une petite place de pêcheur n'ayant pas de vague de surf, ce qui implique que nous étions les seuls non Balinais dans la place et que personne n'y parle un mot d'Anglais. Dû à la tourista de Léa (pour la première fois le système immunitaire de Marcou a survécu plus longtemps que celui de Léa), nous y sommes restés 2 dodos.
Alors que nous nous prélassions sous une hutte de paille, nous avons fait la rencontre de Ketut et sa femme qui sont venus s'assoir devant nous jaser en balinais pour 3 heures. Signes et sourires nous ont permis d'échanger malgré tout et surtout d'apprendre le balinais que nous avons l'intention de baraguiner d'ici la fin de notre séjour. Cette rencontre s'est finalement conclue par une ride de scooter jusque chez Ketut pour y déguster une bonne clapamouda (noix de coco).
L'histoire se répète le lendemain à Gilimanuk où nous aboutissons après le souper dans le salon d'une madame avec un nom compliqué et qui ne parle pas anglais. Nous avons ainsi eu l'honneur de contempler des photos de son mari policier... Le tout agrémenter d'arachides assaisonnées.
Aujourd'hui, nous sommes partis de Gilimanuk pour se rendre jusqu'à Pemuteran. Nous avons eu le bonheur de pédaler toute la matinée entre forêt tropicale, innombrables singes curieux en bord de route, montagnes, enfants balinais sur des petites routes rocailleuses et petites anses de pêcheurs... Un véritable bonheur. Demain, nous allons faire du snorkelling à l'îlot de Menjangan, réputé pour être le plus bel endroit à l'est de la Malaisie pour y pratiquer cette activité.
Ensuite, nous quitterons la côte pour se réfugier dans les montagnes pour la prochaine semaine, histoire de tester nos cuisses dans les rizières en terrasses.

Premiers coups de pédales

Nous voilà arrivés à Bali depuis 5 jours. Notre première impression: est-ce qu'il y a autre chose que des Australiens qui font du surf ici? En effet, on a passé les 3 premiers jours du voyage à Bingin beach, logés dans une hutte de paille à flanc de falaise avec une vue sur la mer et les nombreux surfeurs. Ça nous a permis d'organiser nos bécanes qui ont quelque peu souffert du voyage en avion. Une pièce de la roue avant de Marcou étant brisée et jugée comme non réparable dans notre livre Comment réparer son vélo pour les nuls, on a dû faire 2 heures de taxi pour se la procurer. Toujours est-il qu'on a fini par quitter notre spot de surfeurs sur nos bécanes...
On a donc passé une journée à pédaler à travers la côte ouest du sud de Bali pour rencontrer des Australiens qui surf, des villas de riche et des temples magnifiques. Finalement aujourd'hui on est enfin sorti du Bali touristique pour pédaler dans des rizières à flanc de volcan avec vu sur la mer pour aboutir à notre premier coup de coeur du voyage : Balian beach... Plage de sable noir devant un petit village de pêcheur, falaises recouvertes de vignes, quelques surf shop, des enfants Balinais qui courent partout sur la plage, un vrai petit paradis..
Côté vélo, on a fait une journée de 43 km et une autre de 56 km. Ça fait pas beaucoup de kilomètre par jour, mais bon : nos vélos chargés, c'est comme conduire un scooter à pédale; il fait 35 degrés à l'ombre alors à partir de 12h00, c'est l'heure de la plage; on transpire tellement que Léa a échappé par inadvertance un ramen dans sa brassière et qu'on la retrouvé bien cuit au midi... Mais bon, quand on est sur nos bécanes, on oublie tout ça et on apprécie le moment.

La vraie vie commence... mais pas tout de suite

Après 7 ans d'université et 5 ans d'amour à distance, nous voilà enfin réunis. Plutôt que de tout de suite s'établir dans notre belle Gaspésie, nous avons décidé de s'exiler en Asie pour tester nos mollets. Deux vélos neufs, des sacoches et des cartes routières, nous voilà équipés pour faire peur à nos mères. Notre plan est donc de pédaler 2 mois en Indonésie puis 7 semaines du Cambodge vers le Laos. Ne vous inquiétez pas, nous serons prudents, notre objectif ultime étant d'être conjoints de fait dans un an. Début de l'aventure le 8 juillet à Bali... Bonne chance à toutes les équipes!